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sommaire technique

L'entrainement
L'aviron est un sport tellement complet que même le cerveau y trouve son compte!

Sans faire du bateau: s'entraîner reste possible:
Évaluer son état d'entraînement sans ergomètre
(et avec ergo: voirpaliers_sous_maximaux.htm)
Effet de l'altitude
Dépense énergétique cumulée par kilomètres pour différents sports
Quand la muscule est elle importante?
Culturistes (faites les donc courir un peu)
influence du régime alimentaire
prises de repères durant l'entraînement , précisions et documents sur le coeur
recherches sur le  Metabolisme_de_base
comment trouver à peu près la VO2 avec un ergomètre
attention à ... la pollution!!!
devenir vieux
Attention aux réglage de matériel

UNE BONNE CONDITION PHYSIQUE
Ce terme vague désigne à la fois:
- la possibilité de faire un effort soutenu très longtemps soit par exemple 2 à 3 heures à ramer sans connaitre:
- L'hypoglycémie.
- Les courbatures.
- Une fatigue résiduelle durable.
CE QUI EST NÉCÉSSAIRE POUR MENER À BIEN LES ENTRAÎNEMENTS
- Le fait de pouvoir sans souffrir ou sans accident mener un effort très intense et maximal durant les compétitions
CE QUI EST ASSEZ UTILE POUR RAMENER DES RÉCIPIENTS OU DES PIÈCES RONDES POUVANT ÊTRE EXPOSÉS AVEC FIERTÉE À LA VUE DE TOUS...

ALORS se mettre en condition suppose:
- De s'entraîner à la fois à la durée (endurance) pour mener à bien les autres entraînements à la puissance (augmentation des capacitées cardio vasculaires): Négliger le travail de fond (endurance) empêche de réussir l'entraînement car on ne tient pas en durée alors le rythme des entraînements destinés à augmenter la puissance aérobie et on se démotive.
- de bien se nourrir
- s'interdir en priorité LE SUCRE (de canne, le sacharrose) qui induit l'hypoglycémie chronique (manque d'endurance et démotivation lors des entraînements long voir mêmes défaillances en cours d'entraînement. La nocivité du sucre est plus ou moins établie offiçiellement, mais cet aliment demande à l'organisme de s'adapter très rapidement, il s'ensuit un "cafouillage" hormonal.
Important!!! si votre alimentation inclue du saccharose: votre pancréas se dépêchera de faire en sorte que le glucose déversé en exédent dans le sang soit transformé... en lest "adipeux"!!! Pire encore, en réagissant à l'exès il provoque alors une hypoglécymie: manger du sucre vous alourdit et vous prive... de glucose durant l'effort!!! De plus l'organisme, alors habitué à recevoir de "l'extérieur" du glucose (ou un sucre en fournissant trop rapidement dit "rapide", rechigne de plus en plus à le fabriquer à partir des réserves: alors dans ce derniers cas, vous ne pouvez plus rien faire si vous avez mangés depuis plus de 3h , or, s'entraîner alors que la digestion n'est pas totalement finie est parfois problématique quand l'on commence à monter en puissance)
- L'entraînement fait plus manger: éviter d'augmenter dans les même proportions (et même réduisez) les "carburants" à fort déchets: la viande surtout la viande rouge, les aliments trops cuits et grillés (cafés, cacahuettes...), ceux ci favorisent l'apparition de courbatures et font... puer!!! (berk!, dans la salle d'ergo!).
Le surplus d'énergie vous le trouverez dans les féculents, les sucres lents et le fructose des fruits:
Le glucose, il y'en a en permanence la quantité adéquates, c'est l'organisme qui le fournit: toute tentative de modifier brutalement cet équilibre se traduit par une réaction souvent disproportionée de l'organisme et fait chuter les performances. Le seul cas ou il serait "bon" de prendre du sucre (en glucose, mais pas saccharose!) est en cours de compétition longue (plusieures heures).
Important: le sucre, s'il est raffiné "pompe" pour être métabolisé les oligoéléments et les sels minéraux et expose l'organisme à des carences sources de défaillances nerveuses, ou physiques (les dents)
 

Prendre des repères
Ce qui caractérise en entraînement est une progression, un objectif à tenir: par exemple être capable de tenir une puissance de 250w sans sortir des limites d'endurance, puis faire mieux encore. Des limites  absolues existent et sont en générale comparable à un pouièmme près à celle des champions: ceci permet de modérer les objectifs: il y'a des choses impossible...
Par exemple tenir 450w pour 70Kg ou 650w pour 100kg (rapport puissance/poid de 6.5), ou aller à 17.6km/h en skiff, durant 7mn est proche des limites humaines.
L'auteur a travaillé à se repérer suivant la puissance pouvant être fournie pour un même effort relatif, à des dates différentes, dans le but d'en tracer l'évolution, de pouvoir s'entrainer... même sans bateau, de connaitre à peu près la limite de ce qu'il peut espérer en course.
La base de ces "travaux" consiste à noter (pour tenir un journal), au cours de certaines périodes avec entraînement ou non les performances correspondantes à des fréquences cardiaques soit en s'imposant une fréquence cardiaque à respecter, soit en s'imposant de fournir, durant les test des efforts à une puissance fixée (technique des paliers "sous maximaux" (en outre entraîne aussi à la régularité de l'effort)
Les mesures (outils)
le coeur
La fatigue
 


Les appareils de mesure servent à "piloter" son organisme en cours d'entraînement
L'aviron est un sport tellement complet que même le cerveau y trouve son compte! (en réfélchissant sur méthodes et stratégies, mais aussi en acquièrant de la concentration voir en travaillant des techniques de méditation: au lieu de réciter des mantras, on peut se concentrer sur "son planter de pelles"!
Un sport intense nécéssite en effet une "stratégie" parfois complexe pour arriver au top niveau pour réussir un temps.
Plus que le seul plaisir de l'hypothétique victoire (qui est loin d'être garantie à tous les coups!!!) la satisfaction d'un entraînement poussé est surtout de reculer des limites et surtout d'observer ses progrés..
En cela l'électronique a révolutionné le sport de haut niveau.

Le cardiomètre: c'est une montre qui reçoit les impulsions transmise par une sangle qui capte les signaux électriques du coeur: l'affichage en temps réel de sa fréquence cardiaque est l'équivalent du "compte tours" d'un moteur. La cardio sert à se limiter à un pourcentage d'effort inférieur à un maximum, ce qui rend plus efficace les entraînements, et permet de ne pas se mettre dans le rouge lors d'une compète. Sans cardio il est plus facile de ne pas se mettre dans le rouge (aux sensations), que de se limiter aux entraînement: le cardio sert donc surtout aux entraînements, en particulier les entraînement en salle.
Le cadencemètre transmet le nombre d'aller de coulisses sur le bateau et permet de connaitre sa cadence: trop doucement on "tétanise", trop vite on "s'asphixie" on sait qu'en entraînement de fond on se tiendra à 18-20 et en course de 30 à 36... En entraînement de fond et tests de progression on impose souvent la cadence 24.
Le speed coach est généralement un compteur de vitesse qui déduit la vitesse du bateau grâce à la rotation d'une petite hélice immergée sous la coque, la précision n'est pas évidente.
Le GPS peut servir de speed coach, pour un prix identique, la précision est absolue et donnée à 0.1 km/h près, l'inconvénient est un certain temps de réponse et que la vitesse réelle peut être influencée par le courant (le GPS additionne vitesse du courant plus celle du bateau évidemment et donne en fait la vitesse par rapport à la rive), l'avantage est une précision absolue en lac et l'enregistrement de son parcours, vraiment appréciable quand il y a des zones à respecter. Malgré son coté pratique, le GPS est rare.
L'ergomètre est un simulateur d'aviron en salle, mais il remplit la fonction de contrôle de cadence et la puissance fournie par un rameur: c'est un outil précieux car il permet de mesurer des progrès même minimes, surtout si il est utilisé avec un cardiomètre.
Seul inconvénient: les temps estimés (déduits de la puissance) ne tiennent pas compte du poid du rameur et de son bateau, pour cela l'auteur propose un tableau de conversion (qui s'est avéré bien vérifié par l'expérience et la comparaison avec les autres rameurs)
L'altimètre de montagne: L'auteur a intégré cet outils pour la simple raison qu'en gravissant une pente, on fournit une puissance de lutte contre la pésanteur, le fait de mesurer la vitesse de dénivélation permet de déduire, (par la relation puissance= vitesse de dénivelé par contante de newtown par poid) La puissance que l'on fournit: l'expérience semble prouver quelle est similaire à celle des test à l'ergomètre.
 

Le coeur.

La fréquence cardiaque maximale (FCM) suit en générale la règle FCM= 220- age.
On a alors FCM 20 ans = 200, FCM 30 ans= 190, FCM 50 ans= 170...
Cependant chez les sportifs on observerait plutôt la règle FCM=210-âge/2 et Fc seuil aérobie/anaérobie=180- âge/4
La condition physique commence à être bonne si la fréquence cardiaque au repos est inférieure au tiers de la FCM (ou si le coeur peut au moins monter à 3 fois la fréquence de repos): au repos 60, en plein effort 180...
On constatera que une personne non sportive sera bien souvent à 80 au repos pour une FCM de 170 à 190 qui est dans ce cas bien inférieure au triple...
On remarquera aussi que lors d'un sprint long la performance maximale aérobie est une fonction "affine" de la fréquence cardiaque maximale: la perte de performance est alors dans ce cas surtout du à la baisse de la FCM (c'est expliqué plus loin).
Un entraînement poussé devrait permettre à la fois de monter en FCM tout en accroissant la puissance pure pour une fréquence cardiaque donnée.
voir à ce sujet
http://www.courseapied.net/course/formule.htm
(archive locale de cette page ../doc/fc_formule.htm)
(propose des calculs de fréquence cardiaque pour coureurs à pieds, valables pour l'aviron en entraînement longues distances)
http://fsp.saliege.com/fsp.htm (fréquences cardiaque sujet assez creusé)
../doc/fsp.htm (archive locale)
Voir aussi les documents glanés sur internet
../doc/a_propos_du_coeur/Tests_20d_effort.html
../doc/a_propos_du_coeur/_abus_cardio_ent11.htm
../doc/a_propos_du_coeur/conseils_20.htm
../doc/a_propos_du_coeur/cyclisme_et_performance.htm
../doc/a_propos_du_coeur/france.escalade.disscu.htm
../doc/a_propos_du_coeur/frederic.gosseye.science.htm
../doc/a_propos_du_coeur/mesures.html (détails des méthodes de détermination de la PMA)
../doc/a_propos_du_coeur/sarre.pdf

Effet de l'altitude.
L'auteur a fait de nombreux essais "ergométriques" en comparant la puissance en watt associées à une fréquence cardiaque: Tous les résultats convergent vers la conclusion suivante: la performance est quasiment directement proportionelle à la pression.
en bas, si par exemple avec une FC de 150 pulses/mn vous faites 200w sous une pression de 1000 millibars, à 2600 m d'altitude sous une pression de 750mb vous ferez avec la même FC 200*750/1000= 150 watts.
Par exemple à pied l'auteur en bas affiche un taux de montée (proportionelle à la puissance) de 1130 mètre par heure avec une FC de 155, en haut (2700m pression 735mb en théorie ça devrait être 830, en réalité la mesure effectuée était bel et bien 830 m/h sur une pente dure au roc de Charbonière avec le cardio à 156 (pas de perte énergétique à écrabouiller les fleurs: l'enfonçement de l'herbe peut "couter" 10cm de dénivelé par pas soit jusqu'à 20% de l'énergie).
La fréquence cardiaque de repos semble suivre la même règle: en haut du roc de charbonière (2736m et 735mb) 56 pulses par minute, en bas (989mb) 43: le rapport des fréquence cardiaque de repos est presque égale à celui des pressions!!!
Et c'est logique: si la ventilation pulmonaire est identique, le sang se charge d'une quantité d'oxygène proportionelle à la pression.
Ces observations laissent penser que une personne non entraînée qui a en bas une FC repos de 70 pourrait avoir une FC à 2700m de 100, quand à marcher sur le plat: en bas, FC 110 en haut FC 140 c'est à dire un effort déjà important: à 140 pulses c'est un effort soutenu.
Un touriste non entraîné s'essouflant à partir d'une FC de 160 pourra donc à peine monter une cote, il devrait disposer d'environ 30 watts de marge, donc pourrait afficher pour 70kg un taux de montée de seulement 150m/h avec une FC de 160

-Autre remarque trouvée en zappant le web
"Si nous nous intéressons plus spécialement aux qualités maximales aérobies (VO2max), nous constatons que, même chez des sujets acclimatés, ces qualités diminuent avec l'augmentation d'altitude. Un sédentaire qui déciderait d'aller passer ses vacances dans la capitale de la Bolivie (La Paz : 3700m) verrait sa VO2max diminuer de près de 15%. Un marathonien de haut-niveau choisissant d'aller s'entraîner au même endroit verrait sa VO2max chuter de 30%. Cette baisse est en partie liée à un temps d'acclimatation insuffisant. Toutefois le temps "ne fait pas tout à l'affaire". En effet, les habitants nés et ayant toujours vécu en altitude présentent eux-aussi des niveaux aérobies maximums inférieurs à ceux des personnes vivant au niveau de la mer. Avec l'élévation de l'altitude, la chute de VO2max devient exponentielle. A 7000m, la personne n'a plus que 40% de ses capacités maximales aérobies. Les expériences ayant recréées en caisson hypobare (à faible pression barométrique) les conditions régnant au sommet de l'Everest ont permis de constater que sur le toît du monde les alpinistes ont moins de 20% de leurs dispositions aérobies habituelles. En recrutant toutes leurs forces, ils ne peuvent compter que sur 1 litre d'oxygène par minute, soit l'oxygène que nous consommons lorsque nous sommes tranquillement assis dans notre fauteuil à  regarder la télévision !"
(texte copié dans
http://www.volodalen.com/13physiologie/altitude.htm 17/08/2002)

voir aussi  http://avironplaisirpassion.free.fr/technique/l-entrainement_dossier_expres/entrainement_en_altitude.html

Métabolisme de base

-Maigrir permet de se débarrasser de cellulles adipeuses consommatrices d'oxygène: le métabolisme de base baisse, et ainsi la fréquence cardiaque de repos et baissée encore: ainsi la réserve cardiaque (plage de manoeuvre entre FC minimale et maximale) est augmentée en plus du gain de rapport puissance sur poid! En début d'entraînement la FC-repos peut passer de 80 à 40
- Le métabolisme de base est augmenté si on est musclé, en conséquence la muscul a pour effet de limiter la baisse de la fréquence cardiaque de repos, c'est pour cela qui il est courant de voir des marathoniens faire 28-30 pulses/mn au repos, alors que dans le domaine de l'aviron on est plutôt à 40-50 pulses au repos, cependant lors de l'effort maximal, du fait de la grosseur du coeur et des muscles on obtient des performances: le progression en puissance en domaine aérobie est de l'ordre de 3 à 4w par hausse de 1 pulses par mn (chez un sédentaire 1.5)
En cours d'effort: comme l'on se base sur des puissances trouvées en mesurant celle d'un effort physique, l'ergomètre ne mesure que le dernier 5em! de l'énergie métabolique mise en jeu lors d'un effort (18 à 20% de rendement). Remarquez que pour à peu près 1'58 ou 205w l'ergo affiche ainsi 1000 Cal/h qui correspondent à 4180000Joules/3600secondes soit non pas à 205w mais... 1160 watts....
"glander" correspondrait à 165w résiduels c'est à dire 165*3600*24/4180 kcal soit 3419 Cal ce qui n'est pas loin des 3500Cal ordinaires! Le métabolisme minimal ferait en fait vers 90 à 120 watts, mais le métabolisme de quelqu'un qui digère, à chaud, ou récupère d'un effort est supérieur, d'où la valeur estimée de 165 watts en cas de pratique très intensive (avec un très gros volume)

À votre métabolisme minimal il faut ajouter l'énergie supplémentaire de votre activité physique (voir  Depense_energetique de différents sports

L'auteur a en moyenne un métabolisme de 5000 à 9000 Cal/ jour (suivant la longeur des jours) à une époque de journées remplis de marche à pieds et d'effort modérés et long liés à de la locomotion
cela implique une ration impressionnante de riz! (en bananes cela correspondait effectivement à... 3 à 5Kg par jour! un régime tous les 3 jours ou 150Kg par mois!!!)
Pour un téléspectateur-automobiliste-travailleur_en_bureau le métabolisme de base est guère supérieur à 3500Cal/j
Pour un compétiteur qui s'adonne esclusivement à l'entraînement de compétition, avec un cumul moyen de 2h/jour d'aviron, cela correspond à 1200kcal de plus, soit dans les 5500

ESSAI
VO2 max: recherche du passage des watts donnés par un ergomètre aux milimoles/litre/kg
lors des test en paliers sous maximaux vous avez tracé la droite correspondante à un effort mécanique.Vous connaissez alors la relation liant puissance et battement cardiaque, qui est de la forme p= 2.8125(F-110) sujet avec FCRepos de 70 et FCMax de 190
(la droite ne passe pas par la FCR car le retour de coulisse consomme une énergie résiduelle)
Considéront la formule P=2.8125F fois constante car en effet la consommation d'oxygène est proportionelle à la fréquence cardiaque
La VO2 max correpondant  donne ici  42mm/l/Kg pour 75 Kg d'où l'on peu déduire que
si VO2 est de la forme = VO = CkF/poid
VO2(mm/l/kg) = 5.9*2.8125F/75
ou P est l'effort mécanique + la puissance qui semble être consommée au repos quand  F est alors égal à la Fréquence cardiaque minimale (ici 70)

par comparaison
la VO2 max définie par la résolution de l'équation
P=3.78(F-92) avec Fmax = 185 et Frepos= 45, donnerait, pour un poid de 72Kg et une F minimale de 45
VO2 max = 3.78(185/72)*5.9 =  57 mm/l/Kg

le coeff k mis en rouge est en effet personel (il dépend de l'entraînement à une période donnée)
Le chiffre  5.9   peut varier (dans de petites proportions) car avec l'entraînement le rendement mécanique des muscles augmente pour une même consommation d'oxygène.
 
 

La fatigue:
La fatigue physique ne semble pas jouer significativement sur la relation puissance maintenue, fréquence cardiaque, pour les efforts modérés.
elle joue par contre sur la pénibilité ressentie! fatigué on se sent mal à partir d'une FC de 145 par exemple au lieu de 160...
Pour cette raison lorsque les entraînement deviennent intenses il est judicieux de se reposer un jour sur deux, ou plutôt de faire un travail de récupération (fréquence cardiaque en dessous de 140), sinon on cumule fatigue et on s'entraîne mal.

Après plus d'une heure la fréquence cradiaque pour une puissance donnée tend à monter avec la fatigue, (dérive cardiaque),  ce phénomène observé chez les coureurs de fond (allure fixée) est effectivement observé, mais après une succesion d'entraînement intenses (FC>que 160)
La hausse relevée semble être après 3h00 cumulées de l'ordre de 7 pulses.
Il semble parfois que la FC max possible à atteindre baisse plus ou moins fortement, de 10 à 20 pulsations (par exemple 170 max au lieu de 190 max), cela est du à un manque énergétique (faire le plein de gluçides)
Je relève que lors de l'entraînement du soir (avec repas gluçidique vers 1600 la FCM est plus façilement atteinte au contraire le soir. La fatigue due au jeun ne limiterait donc donc pas ou peu les entraînements d'endurance (B1) et de résistance douce (B2), mais rendrait vite impossible un entraînement de résistance dure (B3 - B4)
C'est pour cela qu'il est nécessaire de prévoir plusieurs jours de repos pour fabriquer et accumuler du glycogène (pas d'entraînements ou alors ramer tranquille juste pour ne pas oublier ce qu'est une pelle) avant une course (juste un petit 500m la veille à fond pour se "décrasser" et peut être accroître par ce choc métabolique la réaction d'accumulation de glycogène).

La Muscule:
Il faut savoir quoi muscler en priorité: Le moteur: La puissance musculaire (possibilité d'utiliser plus de carburant en étant à une marge du maximum ou le moteur carbure "pas propre") ou la pompe à oxygène: l'admission de comburant (système cardio vasculaire).
Plusieurs cas de figure existent: Moteur surpuissant, pompe limitée: les efforts pourronts être violents, mais ne pourront pas être maintenu longtemps, les efforts durables seront limité par l'essouflement.
Pompe surpuissante, petit moteur: les efforts maximaux seront limité en puissance par la possibilités des muscles, qui pour avoir du rendement doivent être utilisé un peu en dessous de la charge maximum: les efforts durables seront limités par la tétanisation.
La limitation est posée par le plus faible des deux: un entraînement délaissant l'un pour l'autre n'apporte donc pas de performances en pratiques si c'est l'élément faible qui reste délaissé (par exemple de la muscule alors qu'on a pas d'endurance)
L'idéal est de faire concorder les maximum de possibilité pompe et muscles: le maxi de la pompe doit coincider avec le maxi du moteur telle que ce moteur carbure propre.
Il faut savoir que comme un moteur, l'organisme utilise pour l'effort en aérobie du comburant (oxygène) et carburant (glucose) pour produire des molécules transportant l'énergie sous forme chimique dite ATP. Une réaction d'urgence est, pour un muscle près de sa limite de produire quelques secondes durant de l'énergie à partir de l'ATP présent sur place, puis indirectement ensuite àvec du glucose mais sans le comburant ordinaire, c'est à dire sans oxygène: un procédé limité à 3mn, qui coûte 19 fois plus de glucose et qui encombre le muscle et tout l'organisme d'acide lactique handicapante pour poursuivre l'exercice. Ceci arrive dans 2 cas: soit le muscle n'est pas assez puissant et est utilisé à près de 100% de sa charge pour l'effort demandé, soit le muscle ne reçoit plus assez d'oxygène du fait de l'incapacité de la pompe cardiaque à assurer un débit suffisant.

En priorité il faut muscler soit la pompe cardiaque: travail de l'endurance axé sur le B1 (20km à 75% de sa Fréquence cardiaque maximale), soit les muscles moteurs (musculation).
Si on n'a jamais de courbatures et que c'est l'essoufflement qui limite l'effort il faut faire des excercices d'endurance: tout ce qui permet de garder un régime cardiaque soutenu est à prendre pour l'entrainement (vélo, marche en montagne, footing).
Si l'on s'aperçoit que lors des efforts maximums, le système cardio vasculaire n'est pas saturé et que des courbatures ou tétanisations apparaissent pour des fréquences cardiaques en dessous de la limite aérobie ordinaire, il faut faire de la musculation spécifique des muscles moteurs.
L'aviron paradoxalement est un sport qui ne demande "pas beaucoup de muscul": ce n'est pas du culturisme, c'est de la musculation type force endurance: en effet comme un grand nombres de muscles travaillent de concert, il est vite demandé au coeur d'abord d'alimenter tout cela. de plus, les efforts ne sont pas du tout du même types que celui qui consiste à soulever seulement quelque fois des charges lourdes. Une course d'aviron est une sucession de 210 à 220 coups de rames à 32-35 coups par seconde. Dès que l'on atteint un certain niveau d'entraînement (coeur hypertrophié), un supplément de muscule est cependant nécessaire pour se garder une marge de puissance musculaire en course afin de complètement travailler en aérobie (80% de l'énergie de la course), avec un bon rendement à la puissance dite de PMA (puissances maximale en régime aérobie). Pour finir la course, les muscles seront propres (pas d'acide lactique) et pourront alors exploiter un régime annaérobie sans une accumulation de lactate qui se serait déjà localement produite en cas de surcharge musculaire en milieu de course.

LES MUSCLES sont entraînés alors complètement différemment que "l'idée que l'on se fait" de la musculation.

Ils doivent donc être endurants (capables de tenir 50 à 60% de charge maximale 220 fois en 7 ou 8 minutes)
Ils ne doivent pas être trop fort: cela remplace les mitochondries du métabolisme aérobie par des fibres: pour casser des rames au départ c'est bien, mais on tombe en panne d'oxygène avant l'arrivée!

l'essentiel de la musculation est donc, s'en rentrer dans des détails des séances de charges très lourdes soulevées peu de fois (8-13 foisà 80% du possible max sur 1 fois) et des séances de 80 à 130 coups, à soulever en cadence 30 fois par minutes.
il est constemment veillé à éviter de recourir au procédé annaérobie alactique qui épuise les réserves et encrasse les muscles: donc on fait les trucs violent en moins de 30 secondes ou les trucs longs en plus de 3 minutes, entre 30" et 30' en effet on fait de l'annaérobie et l'aérobie, qui se lance après coup intervient pas assez pour recycler les lactates qui causent des courbatures. un effort essentiellement annaérobie coûte en fait 9 fois plus d'énergie, s'entraîner sur ce type d'effort épuise plus et fait rater l'entraînement.
on retrouve cela en bateau: les effort violents sont fait par tranche de 30 secondes de sprints incluse dans des séances d'endurance, sinon on veille à respecter la puissance plus faible correspondante à ce que l'on donne quand on part sur un 6km (un B3) ou alors, on fait des B4, c'est à dire que l'on démmarrre progressivement de façon à faire un effort aussi violent qu'en course à la fin, mais en ayant lançé auparavant le métabolisme aérobie bien plus efficacement qu'un départ brutal de course le fait
 

Le fait de disposer en permanence de la possibilité d'user du double de puissance voir du triple environ du régime que l'on tient en endurance entraîne toute la difficulté de gestion de l'effort: c'est en fait comme si on possédait un gros moteur mais que si on s'en sert plus qu'à 70% environ et une seule fois, celui-ci s'encrasse en quelques minutes et perds ensuite ses performances pour une longue durée. Cette puissance possible est un capital non renouvenable (à court terme) que l'on doit garder intact pour les derniers 500m de course: pour le garder, il faut en outre que les muscles ne travaillent qu'a un certain pourcentage de leur charge maximale.

Un rameur en aviron est modérément musclé (juste ce qu'il faut pour être "beau") et possède un coeur hypertrophié (endurance): rien à voir avec les cyclistes (jambes énormes et rien en haut) ou les kayakistes (pectoraux monstrueux et jambes à la place des bras, rien en bas, sauf peut être, entre ce qui ferait office de jambes... heu?!). Ces derniers sports par nature déséquilibrés demandent en effet que toute la puissance soit fournie par un seul groupe musculaire, alors les muscles concernés doivent être très hypertrophiés pour pouvoir utiliser à eux seuls, quasimment tout l'oxygène pompé par un coeur que l'on sait lui aussi hypertrophié...

À propos du culturisme:
Il s'agit de se faire des muscles pour impressioner, tout y est en effet pour l'apparence physique, mais une chose est souvent oublié: la pompe cardiaque: demandez à un culturiste de faire un simple footing, ou de monter à pied en haut d'une montagne: il passera très diffiçilement le test!!! Cela est surtout vrai pour les gens qui font de la gonflette chez eux, dans les organismes spécialisé, en raison des risques d'insuffisance cardiaque on leur fait quand même faire des exercices incluant le travail cardio vasculaire.
Quand la muscule est elle importante?

EXPÉRIENCES À FAIRE: Les paliers sous maximaux
munissez vous d'une montre cardio-fréquencemètre et utilisez une machine à ramer (ergomètre).
Sur l'eau, utilisez un speed coach ou un... GPS!
Test possibilité aérobie: se mettre à l'ergomètre et ramer longuement jusqu'à que le régime cardiaque se soit stabilisé en fournissant une puissance fixée (faite vous aider, pour ne pas avoir à vous arrêter, vous accélérerez par paliers de 25 ou 50 w toutes les 4 mn par exemple:
remplissez ainsi un tableau tel que celui-ci:
(exemple technique/jean_thevenet/mesures_et_tests.htm#tests)
pour calculer la "vitesse espérée" votre poid intervient: aidez vous de la table conversion_temps_ergo_flotte.htmtests

Tracez la courbe liant puissance et fréquence cardiaque: ( exemple jean_thevenet/mesures_et_tests.htm#fc-puissance et calculez la droite de régression exemple:"Puissance déterminée par la Fréquence cardiaque" vous pourrez avoir ainsi les valeurs intermédiaires
Intérêt des paliers sous maximaux: connaitre le comportement de son coeur À LA FOIS pour des régimes de courses et des régimes intermédiaires vous donnera plus de repères sur votre condition physique que les seuls tests de performance, en outre réussir un test de performance maximale est la même chose qu'une compétition: pour le réussir, cela implique de s'y préparer 3 jours auparavant (ce qui impose la rupture d'un entraînement quotidien). Faire des test sous maximaux évitent donc de trop souvent faire de simili compétitions nuisibles à l'entraînement).
Il est aussi possible de prévoir la vitesse à espérer sur l'eau en fonction du régime cardiaque, si l'on connait le poids de sa personne plus le bateau. l'auteur a fait ça dans  jean_thevenet/mesures_et_tests.htm#puissance_possible
Si la vitesse est nettement en dessous de ces prévisions, c'est que la technique n'y est pas.
avec un speed coach vous saurez facilement la vitesse à fixer suivant le type d'entraînement B1 B2 B3 ou B4
notez bien que le temps que vous faites sur l'eau ce n'est pas le temps donné par l'ergo, il faut utiliser pour cette conversion le tableau de conversion_temps_ergo_flotte.htm tenant compte du poid rameur plus bateau plus frottements, bien plus proche de la réalité et conforme à la plupart des observations vérifiées sur l'eau.

Devenir une montagne de muscle n'est pas forcément une solution: c'est le coeur qu'il faut d'abord travailler (on appelle ça le travail d'endurance "fonçier": l'aviron est un sport "cardiaque" avant tout: un culturiste sur un skiff partira vite en faussant les dames de nages mais s'essouflera immédiatement.
Sans travail cardiaque spécifique, un rameur de 30 ans arriverait 15à 30 secondes après le rameur qu'il était à 20 ans, au 2000m, à entraînement égal: du fait que la PMA est limitée par la fréquence cardiaque maximale
Pour récupérer ces 30 secondes il faut alors fournir un entraînement différent et démesuré: ce n'est pas encore impossible, mais il faut avoir déjà en main une bonne technique et la morphologie aviron.
La vieillesse à 30 ans... dur!
(il semble que en moyenne passé 25 ans, chaque année de vieilliesse entraîne une perte de 2 à 3 seconses/an.
cette perte ne se constate habituellement que plus tard, vers 30 à 35 ans, car elle est encore compensée par le travail en endurance cumulé sur des années de pratiques, mais aussi et surtout par la technique et peut être même par l'évolution du matériel (passage des pelles bois macon aux pelles carbone = quelques secondes en moins) Les performances endurance prolongée se perdent moins vites que la puissance maximale (avantage des légers)

Avantage pour les rameurs lourds.
Remarque: à puissance absolue mesurée égale, un rameur lourd va moins vite
par contre a effort relatif égal (rapport puissance/poid égal) le rameur lourd va plus vite.
Cela est du au fait que le frottement évolue comme exposant 2/3 et non 1 comme le poid: le rapport poid sur frottement augmente donc pour un même rapport puissance sur poid donc la vitesse augmente:
Ainsi pour un effort égal sur l'eau, un rameur lourd devrait faire moins d'effort, les poids légers rattrappent cependant le retard en améliorant leur technique, facilitée par leur souplesse.
Il semble que les rameurs "musclés" perdent plus vite avec l'age leur performances que les rameurs de constitution maigre, lorsque que la différence de poid est du à une masse musculaire sur une morphologie par ailleur comparable.
Une course exigeant du vieux ce qu'il ne peut plus fournir (effort court et intense) le mettra en situation de lanterne rouge parmi les jeunes, mais les performances lors des entraînements prolongés (effort modéré mais très long) peuvent encore augmenter: il n'est pas rare que les distances les plus grandes à une vitesse encore soutenue soit faites par des vieux, cela provient aussi de la tête, ces distances paraissent moins grandes car quand on a vieilli, le temps passe plus vite: personellement l'auteur a rencontré dans un autre domaine des vieux sportifs (la marche en montagne), les plus agés (parfois plus de 50 voir 60 ans se tapaient façilement plusieurs jours consécutifs des marches de 13h (du genre 50km avec 4000m de dénivelé) sans fatigue, et finalement font un un jour ce que la plupart des "jeunes" faisaient en 2 ou 3, particularité, ils sont tous maigres et peu musclés.
(explications carricaturales  strategie_entrainement)

réglage du matériel
Le problème se pose en particulier lorsque des entraînements avec des bateaux qui sont réglés approximativement ou présentent un défaut

Un bateau mal réglé est le meilleur moyen de perdre une saison.
le pire est que l'effort soit assymétrique, par exemple l'angle de la pelle dans l'eau, si il est différent le bateau tant à pencher lors de l'appui dans l'eau et on tire en se penchant du coté inverse pour rétablir, un rameur expirémenté le détectera tout de suite au début mais s'habitue vite, un rameur débutant sera déstabilisé et apprendra moins vite, car un bateau qui penche n'est pas rassurant.
Il se peut aussi que un défaut fasse pencher le bateau lors du retour de coulisse, si une pelle contient de l'eau et déséquilibre le bateau, ainsi on se met tordu et on attaque mal l'appui. Ceci à couté à l'auteur la saison 2002 (annecdocte), sur un bateau de l'APP qui avait une pelle fendu dans l'intrado, à chaque appui (très fort car je faisais volontairement de la sous cadence en travaillant la force d'appui) une "giclette" d'eau rentrait dans le manche, c'était une pelle qui boit: du fait que l'eau alourdissait la pelle, il aura suffit de 4.9 malheureux kilomètres pour provoquer une tendinite à la cheville gauche, la pelle avait bien pris 300g d'eau, vu la longeur de levier ceci fait un déséquilibre important mais qui survenu progressivement passait inaperçu.
Une tendinite signifie 1 à 6 mois de repos, l'arrêt du travail des jambes en tout cas au moins 15 jours, ou du moins d'effort prolongés, donc pas de tête de rivière, pas d'entraînement, ou pas sufisemment en tout cas, le retard ne sera rattrapé qu'à l'automne...
J'ai pu sauver ma condition physique en faisant... du kayak et en retournant des jardins à la pioche, tant que marcher et pédaler en vélo restait impossible.
 
 

Journeaux d'entraînement.

Vous pouvez si vous le désirez mettre en ligne le votre: pour cela fournir le résultats de vos tests tous les 3 ou 6 mois (même et surtout si méthodes différentes) et l'envoyer par mail, ou en laissant des documents écrits au club (me les faire passer par Daniel):
je préparerais alors un répertoire à vous pour mettre en ligne votre dossier d'entraînement.
Jean Thevenet auteur de cette page publie ici son propre journal, mis en ligne, pour servir de repères et d'exemples à d'autres rameurs... Ce n'est pas une référence car l'entraînement est fait d'une façon personelle.
L'auteur brûlant de curiosité et avançant en terrain "inconnu" s'est mis en tête de s'observer et se tester afin de révèler l'effet sur sa personne d'un entraînement poussé, l'envie de partager les découvertes donne ce journal.

(pour contacter l'auteur: http://pourlaterre.free.fr/contact.html)