Les phases de l'apprentissage
1. Découverte (1-3 jours) INITIATION
2. Acquisition de l'équilibre (quelques semaines à quelques
mois) APPRENTISSAGE
3. Amélioration de la gestuelle, mise à l'aise
totale pour l'équilibre (un à 3 ans ) PERFECTIONNEMENT
4. Amélioration de la condition physique perfectionnement de
la gestuelle (>2 ans) COMPÉTITION
1.
INITIATION
deux méthodes:
On incorpore le nouveau rameur dans un double fin, avec une personne
expérimentée tenant le bateau.
Mais maintenant on a recours à faire découvrir l'aviron
dans une sorte de yole permettant d'acquérir certaines sensations
mais sans risque de chavirement.
Les gestes de bases sont apprises. Regardez bien le petit rameur
et faites pareil: en particulier:
Quand on "tire" ne pas plier les bras tant que les jambes ne sont pas
tendues
Quand on revient ne pas pliez les genoux tant que les bras ne sont
pas tendus.
Sinon vous vous cognez les mains avec les genous...
On veille à ne pas trop cogner les manches de pelles (croisement
de main), et à ne pas s'écorcher le dessus de la main droite:
ça fait sale. Heureusement pour les guitaristes: contrairement aux
allemands de l'est nous passons la main gauche par dessus la main droite,
coupez vous donc les griffes de la main gauche: votre main droite appréciera.
APPRENTISSAGE.
Une fois les sensations d'équilibre grossièrement acquises,
le bateau utilisé est un skiff intermédiaire large de 50cm
et à fond plat, il est temps d'apprendre à tourner ses pelles
et paradoxalement d'apprendre à plumer.
Plumer c'est se servir de ses pelles à plat comme des patins
sur l'eau pour s'appuyer en cas de besoin lors du retour: il en résulte
la possibilité de rattraper un déséquilibre qui entraînerait
sinon un chavirement. Une fois ce réflexe acquis vous vous sentirez
mieux en sécurité, et vous oeuvrerez cette fois à
faire le contraire: apprendre à ne plus plumer!!!, le bateau
devant rester droit lors du "retour" de la coulisse vers l'avant.
Il est temps aussi de commencer à veiller à sortir ses
pelles proprement de l'eau, les tourner une fois sorties de l'eau et non
à moitié dans l'eau, dégager rapidement les bras et
se tenir le dos droit (primordial pour l'équilibre), rentrer
sans faire "splasch"... et acquérir la notion du retour lent pour
gagner en rendement...
Une fois à l'aise sur le skiff intermédiaire vous pouvez
passer au skiff fin, en recommençant à plumer par sécurité,
le temps d'affiner à nouveau votre équilibre.
Le skiff fin pardonne moins les erreurs et permet de sentir ce qui
se passe si vous précipitez le retour, ne rentrez pas vos pelles
propres, ne tendez pas les bras... ça avance toute de suite moins
bien et ça devient "renversant"...
Examinez vos ampoules:
y'en a sur l'intérieur des doigts... OK
Dans la paume de la main? C'est pas ça: vous cassez le poignet...
On tire en effet uniquement avec les doigts.
PERFECTIONNEMENT
À ce stade vous vous sentez à l'aise mais il reste encore
à parfaire l'équilibre: par exemple ne jamais plumer, Pour
cela vous vous efforcerez de temps à autre à ramer "au carré",
ce qui consiste à ramer comme le débutant que vous étiez
dans votre yole du début... sans tourner vos pelles et en tous les
cas sans même pas effleurer l'eau au retour, même si il y a
des petites vagues. Il reste à parfaire les sensations de glisse
pour avancer régulièrement et pratiquant régulièrement
l'aviron, votre musculature et surtout votre capacité cardiaque
augmente... Avec ce surcroît de puissance vous découvrez de
nouvelles sensations que vous intégrez alors dans votre "ramerie"
pour parfaire la glisse.
Vous découvrirez aussi de nouvelles subtilitées: différences
entres les diverses pelles, que ça soit à cause du comportoment
du manche, de la rainure du milieu, si elle est plate ou non... question
de goût plus que de techniques: les performances se valent, regardez
les temps de compétition du passé avec des pelles bois, ça
vaut bien ceux actuels...
COMPÉTITION
Vous pouvez maintenant vous consacrer entièrement à l'entraînement
physique: le fait de ramer parfaitement bien étant acquis, plus
rien d'autre que votre condition physique n'influence désormais
vos performances. Vous passerez par exemple de 15km/h à 17km/h en
vitesse maximale... 2km/h seulement mais quelles différences de
sensations, quel gain de forme physique et quelle satisfaction d'arriver
au milieu du troupeau lors d'une course, ou mieux: avant, mais c'est rare...
Un seul impératif: soyez contents de participer à une
course, même si vous la perdez, vouloir gagner à tout prix
en vous engageant totalement psychologiquement n'entraîne que de
cuisantes déceptions: c'est ce qui s'appelle "mettre la barre trop
haute".
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